Il existe deux types de crise cardiaque : infarctus du myocarde avec sus-décalage persistant du segment ST (IDM ST+) et infarctus du myocarde sans sus-décalage persistant du segment ST (IDM non ST+). Dans le cas d’un IDM ST+, votre artère est partiellement bouchée et le flux sanguin n’est pas interrompu. Seule une partie de votre muscle cardiaque peut être endommagée et le médecin ne verra pas un sus-décalage du segment ST sur l’ECG.
Si vous subissez un IDM ST+, voici ce à quoi votre expérience pourrait ressembler :
- Composez le 911 si vous avez des symptômes d’une crise cardiaque ou rendez-vous au service des urgences le plus proche pour vous faire examiner par des professionnels de la santé.
- On vous interrogera au sujet de vos symptômes et vous subirez un examen physique, notamment un ECG, une radiographie thoracique et des analyses sanguines. Si des cellules cardiaques sont mortes, une protéine aura été libérée dans votre sang. Souvent, l’existence de cette protéine dans votre sang est une confirmation que vous avez eu une crise cardiaque.
- On vous renverra à un cardiologue et vous serez probablement hospitalisé. Nous vous administrerons un médicament appelé héparine et vous relierons à un moniteur. On vous donnera également d’autres médicaments, notamment :
- L’aspirine pour réduire le risque de caillots sanguins et d’une nouvelle crise cardiaque
- Des antiagrégants plaquettaires pour réduire le risque d’une nouvelle crise cardiaque
- Des bêta-bloquants pour réduire le risque d’un rythme cardiaque irrégulier, diminuer l’activité cardiaque et favoriser la guérison des lésions musculaires cardiaques
- Des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ou bloqueurs des récepteurs AT1 de l’angiotensine pour faciliter la guérison du cœur et réduire le risque d’une nouvelle crise cardiaque
- De la nitroglycérine pour améliorer le flux sanguin vers le cœur et soulager les douleurs thoraciques
- Des statines pour réduire le risque d’une nouvelle crise cardiaque.
- Vous serez emmené au laboratoire cardiovasculaire pour une angiographie. Il s’agit d’un test qui sert à déterminer où et dans quelle mesure vos artères sont bouchées.
- Si des obstructions importantes sont décelées, vous pourrez alors subir une angioplastie ou la pose d’une endoprothèse vasculaire, ce qui consiste à implanter un petit cylindre métallique maillé dans l’artère rétrécie pour l’empêcher de s’affaisser. S’il est trop difficile de corriger l’obstruction, vous pouvez être renvoyé à un chirurgien cardiaque pour évaluer si vous devez subir une intervention chirurgicale.
- Vous serez ensuite transporté dans une chambre pour vous rétablir. La durée de votre séjour peut varier en fonction de vos symptômes, mais se situe généralement entre trois et cinq jours.
Après le congé de l’hôpital
- Continuez à prendre vos médicaments conformément à l’ordonnance de votre médecin, notamment les médicaments comme l’aspirine, le clopidogrel (Plavix), le ticagrélor (Brilinta) ou le prasugrel (Effient). N’arrêtez pas de les prendre, sauf indication contraire de votre équipe soignante. Remarque : Vos endoprothèses nécessitent un traitement antiplaquettaire, conformément aux recommandations de votre interventionniste.
- Faites immédiatement appel à un médecin si vous ressentez des douleurs à la poitrine ou à la mâchoire, une lourdeur dans le bras ou d’autres symptômes similaires à votre crise cardiaque précédente.
- Votre professionnel de la santé vous remettra un dépliant sur le cathétérisme cardiaque. Suivez à la lettre les instructions qui y figurent.
- Demandez à votre médecin comment vous pouvez être renvoyé au programme de réadaptation cardiaque.
- Évitez de soulever des objets lourds (plus de 4,5 kg ou 10 lb) au cours des quatre premières semaines suivant votre crise cardiaque. Évitez les activités telles que les travaux de jardinage intenses.
- Vous pourrez reprendre votre activité sexuelle dans deux à trois semaines.
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